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Si l'art était conté... - Page 4

  • De la poésie picturale

     

    peinture, poésie, A.M. Morazzani

     

         Angèle-Marie Morazzani, auteure de « Il était une fois des poésies et des toiles » m’a fait parvenir son recueil qui m’a beaucoup étonné.

         Ce livre de petit format, un tableau moderne s’encadrant dans une couverture bleue, me donnait la sensation d’être en terrain de connaissance. La présentation intérieure ressemblait à celle que j’avais adoptée pour mes deux recueils « Deux petits tableaux » et « Conter la peinture » proposant des récits sur des toiles de grands maîtres de l’histoire de l’art : un tableau sur une page, confronté à un texte sur la page suivante qui le mettait en valeur.

         La différence était importante entre le recueil d’Angèle-Marie que j’avais sous les yeux et les miens : elle confrontait ses textes poétiques avec des toiles numériques qu’elle avait créées elle-même sur ordinateur dans le logiciel Paint.

     

         L’auteure a déjà publié des livres pour les enfants et de la science-fiction.

       J’ai été intéressé par le graphisme et le travail de coloriste des images qui est particulièrement réussi. L’ensemble du recueil est un beau travail de précision. Poèmes et images se répondent l’un l’autre. L’osmose fonctionne. J’ai donc chroniqué avec plaisir son recueil sur le site littéraire Babelio.  Ma chronique est lisible en entier sur ce lien : ICI

     

         Je vous donne un exemple du travail de poésie de l’auteure sur la trentaine de toiles numériques qu’elle a créée. Le texte est d’actualité :

     

    peinture, poésie, A.M. Morazzani

     

    ILS SONT TOMBÉS

     

    Ils sont tombés dans l’abîme.

    La mort les a ensevelis.

    Et de leur lit d’infortune,

    Ils maudissent

    Ceux qui les ont menés au front,

    Ceux qui les ont menés au fond ;

    Six pieds sous terre,

    À l’ombre de la vie.

     

         Angèle-Marie Morazzani est éditée sur le site Bookelis.com.

     

  • Fêtes galantes/2 - Paul Verlaine

     

    Watteau

    Antoine Watteau – L’Embarquement pour Cythère, 1709, Städelsches Kunstinstitut und Städtische Galerie, Francfort-sur-le-Main

     

    « C’est fort bizarre, très drôle ; mais vraiment, c’est adorable » pensait Arthur Rimbaud du recueil de Paul Verlaine « Fêtes galantes » publié en 1869.

     

    Rosalba Carriera

    Rosalba Carriera – Portrait d'Antoine Watteau, 1721, Musée Luigi Ballo, Trévise

     

         Les amoureux de la poésie de Paul Verlaine éprouveront certainement beaucoup de plaisir en lisant les 22 poèmes de son recueil que je vais présenter en plusieurs articles accompagnés des tableaux de Watteau que j’ai choisis pour les accompagner.

         Dans ce deuxième article, pour accompagner les poèmes, j’utiliserai parfois certains passages de l’essai de Patrick Godfard « Les fêtes galantes ou les rêveries de Watteau et Verlaine » que j’ai chroniqué dans un premier article.

     

    Verlaine

    Couverture originale des Fêtes Galantes de Paul Verlaine

     

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  • Fêtes galantes /1

     

    Watteau

    Antoine Watteau - Pèlerinage à l'île de Cythère, 1717, Musée du Louvre, Paris

     

         Je me suis lancé avec appétit dans la lecture du livre « Les Fêtes galantes ou les rêveries de Watteau et Verlaine » de Patrick Godfard, qui m’avait été offert à Noël, un beau livre magnifiquement illustré par de nombreux tableaux et dessins.

         L’auteur a dû ressentir une profonde délectation en écrivant cet essai, étude croisée entre la peinture de Watteau et la poésie de Verlaine. Son érudition atteint des sommets. Presque trop, avais-je pensé… Je redoute souvent que ce genre de livre passe à côté de l’essentiel : expliquer clairement les liens qui unissent les deux artistes et montrer la beauté de leur art.

         Sans toujours comprendre les figures de style de certains mots utilisés par l’auteur, j’ai dépassé cette difficulté de lecture apparente et, finalement, je me suis laissé embarquer par la qualité de l’analyse et la beauté des textes et reproductions de tableaux.

     

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  • Paul Durand-Ruel, défenseur des artistes

     

    Renoir

    Auguste Renoir – Le déjeuner des canotiers, 1880, Philips Collection, Washington

     

         « Sans Durand nous serions morts de faim, nous tous les impressionnistes. Nous lui devons tout ! » s’exclamait encore Claude Monet au soir de sa vie. 

     

      Quelle vie que celle de Paul Durand-Ruel ! « Missionnaire de la peinture », l’appelait Renoir.

    Paul-Louis Durand-Ruel, petit-fils du marchand, auteur du livre « Paul Durand-Ruel Mémoires du marchand des impressionnistes », le présente comme un patchwork de mémoires et documents divers écrit par son père, auquel s’ajoute des lettres et renseignements divers, un détail de ses expositions, des tableaux, et leurs prix de vente.

     

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  • Ukraine

     

    Chevtchenko

    Taras Chvetchenko - Kateryna, 1842, musée national chvetchenko, Kiev, Ukraine

     

         Taras Chvetchenko est devenu aujourd’hui la figure emblématique de l’Ukraine et est considéré comme le plus grand poète romantique ukrainien.

         Né en Ukraine, l’artiste passa les trois quarts de sa vie sans liberté. Malgré tout, il trouva l’énergie d’exprimer l’aspiration du peuple ukrainien à vivre libre. Et toute sa vie il se battra pour cette cause. Sa poésie et sa peinture furent constamment censurées par l’empire russe.

        On le surnomma « Kobzar » (Le Barde) du nom de son premier recueil de poèmes publié en 1840. Kobzar en ukrainien signifie un barde, celui qui, en plus de chanter, joue d'un instrument de musique similaire à un luth, le kobza.

        En 1842, le poète désire illustrer un des poèmes de son recueil Kozbar écrit en 1839 : Kateryna. Il peint le tableau ci-dessus représentant une jeune femme ukrainienne, enceinte. L’on voit au fond de la toile un soldat russe qui s’éloigne. À cette époque, les jeunes filles ukrainiennes acceptant les faveurs de l’occupant russe étaient rejetées par leurs familles. Le tableau décrit très bien la honte de la jeune fille et le regard méprisant de l’homme assis au sol.

        Au moment où l’armée russe est en train d’écraser l’Ukraine sous les bombes, j’ai voulu faire connaître quelques poèmes peu connus en France de ce grand poète.

     

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  • Éloge du quotidien

     

    De hooch

    Pieter De Hooch - Mère avec enfant, 1661, Gemäldegalerie, Staatliche Museum, Berlin

     

         Heureuse idée ! Mon interview Babelio récente sur les « livres d’art » m’a incité à fouiller à nouveau dans ma bibliothèque. J’ai ressorti deux livres d’art exceptionnels de Tzvetan Todorov. Je parlerai du second « Éloge de l’individu » une prochaine fois.

        La couverture reliée insérée dans un coffret est tellement belle que l’on ne peut résister à l’envie immédiate d’ouvrir cet « Éloge du quotidien - Essai sur la peinture hollandaise du 17e siècle ».

     

         Un rappel historique s’impose : En ce début de 17e siècle, le dernier grand peintre religieux italien Le Caravage, dont les clairs-obscurs ont eu un impact considérable sur la peinture italienne finissante, vient de mourir en 1610. Les grandes périodes picturales italiennes et flamandes des 15e et 16e sont terminées.

         Le siècle d’or hollandais va prendre la place…

     

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  • Deux nouveaux livres d'art

     

    Je les attendais. Ils viennent d’être publiés chez BOD.

     

    peinture, écriture,  BOD, vermeer

    peinture, écriture, BOD, vermeer

     

     

    Afin que l’art ne soit pas réservé à une élite, mais accessible à tous, deux nouveaux livres d’art viennent de voir le jour.

    Beaucoup d’entre vous connaissent mes recueils : CONTER LA PEINTURE et DEUX PETITS TABLEAUX.  

    Ils sont désormais intégrés dans une collection : « Si les œuvres parlaient ». Chaque recueil de cette collection est composé d’une douzaine de récits écrits sur le ton de la fiction, sorte d’escapade dans un musée imaginaire. Des tableaux de l’œuvre de grands peintres de notre histoire de l’art accompagnent les textes. Je me suis adressé aux musées du monde entier où les œuvres sont exposées afin de les obtenir en haute définition.

     

    PRÉSENTATION DE CETTE NOUVELLE ÉDITION

     

    Certains textes ont été légèrement modifiés ainsi que la présentation des images dans chacun des recueils dont la couverture a été refaite.

    Je le répète souvent : « la qualité des tableaux dont je parle est, à mes yeux, toute aussi importante que la présentation des textes ». À cet effet, la modification essentielle de cette réédition chez BOD est intervenue dans l’impression sur un papier photo brillant permettant de mieux valoriser l’excellence des œuvres.

    La sensation tactile des livres est également fortement améliorée et le format est toujours agréable à lire et à manipuler.

     

    DISPONIBILITÉ 

     

    Les recueils sont disponibles chez BOD (cliquez sur les images) et la plupart des librairies physiques et numériques, en format papier et ebook. Les prix restent inchangés. Pour le format ebook, à l’occasion de la parution, une promotion jusqu’à la fin de la semaine prochaine les propose à 2,49 € au lieu de 3,99 €.

     

    Je rappelle que les bénéfices de mes livres sont destinés à être reversés à l’Association RÊVES aidant les enfants gravement malades.

     

  • Passion livres d'art

     

     

    Dans la bibliothèque d’un passionné de livres d’art

     

    Noël, Alain Yvars, bibliothèque

     

    Le réseau littéraire Babelio dans lequel j’interviens souvent m’a demandé, à l’occasion de Noël, une interview sur les livres d’art.

    Les amoureux de lecture, et plus spécialement de livres d’art, trouveront du plaisir à lire cette interview. L'image ci-dessus est un montage réalisé par Babelio...

     

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  • Le temps qui passe

     

     berthe morisot

    Berthe Morisot – Le Berceau, 1872, musée d’Orsay

     

         Puisque cette période est celle de la naissance d’une nouvelle année, cela m’a rappelé un poème pour une autre naissance, ancienne aujourd’hui, que j’ai eu envie de publier à nouveau.

         Je suis certain que cette année 2022 va nous permettre, dans ce monde chamboulé, de tous nous retrouver.

     

    LE TEMPS QUI PASSE

     

    Je me souviens encore de ce premier jour de décembre

    Où j’entrai anxieux dans la chambre.

    Tu étais là, petit être fragile,

    Dans un lit douillet, tu reposais tranquille.

     

    Intimidé, presque ridicule,

    Je m'approchai et frôlai tes mains minuscules.

    Tu le sentis et tes doigts agiles

    Agrippèrent mon pouce d'un geste déjà habile.

     

    Ta maman dormait dans une pièce voisine ;

    Ravi, je contemplai ton expression mutine.

    Devant toi ce jour-là je compris,

    Pour la première fois, l'importance de la vie.

     

    La plus belle œuvre d'art

    Est éclipsée par le premier regard

    D’un nouveau-né qui ne demande rien

    Hormis un tendre câlin.

     

    Nous avons vieilli toi et moi,

    Le temps nous a imposé sa loi,

    Mais j’ai encore en mémoire ce jour de ta naissance

    Où je fis ta connaissance.

     

     

    HEUREUSE ANNÉE À TOUS

     

  • Un joli conte de Noël

     

    noël,peinture

     

     

    Il y a quelques années, un petit garçon arriva le 23 décembre, comme un conte de Noël, chez ma fille et son mari. Comme vous pouvez le constater, futur amateur d’art, il n’a pas tardé à être passionné de peinture.

    Aujourd’hui, avec ses quatre ans et demi, Melvil a bien grandi et fait le bonheur de ses parents.

    Cette année, comme tous les enfants, il attendait Noël avec impatience, et a été gâté. Un jour, il apprendra que lui-même est arrivé, magnifique cadeau, dans la hotte du père Noël.

     

    Il m’a fait savoir qu’il souhaitait à tous les enfants du monde de trouver des parents comme les siens.

     

  • Vincent m'a parlé de Noël

     

    Mon ami Vincent Van Gogh a rencontré récemment la poétesse Parme Ceriset dans mon dernier article. Il est encore tout ému, lui le passionné de littérature, du plaisir ressenti en lisant ses poèmes. Avec elle, il partage des étoiles :

     

    FIRMAMENT

     

    « Allongée sous la voûte étoilée,

    Dans ma robe de satin noir,

    Je contemple la Voie lactée,

    Je hume les parfums du soir.

     

    Mes cheveux d’ébène bouclés

    Coulent comme une rivière sombre

    Dans l’herbe tout juste arrosée

    Par les gouttes nacrées de l’ombre.

     

    Au ciel je contemple la danse

    Des étoiles du firmament,

    S’aiment-elles comme les vivants ?

    Non, c’est bien sûr une évidence.

     

    Pourtant elles écrivent des rêves

    Inimitables dans le ciel,

    Elles impriment à l’encre de sève

    Quelques paroles éternelles…

     

    Et quand viennent « le temps et l’heure »,

    Quand la nuit remplace le jour,

    Les étoiles scintillent en cœur,

    C’est leur façon de faire l’amour. "

     

    Vincent m’a rappelé, j’avais oublié…, que Noël approche. Il m’a fait savoir de surtout penser à parler d’un livre qu’il aime bien : QUE LES BLÉS SONT BEAUX.

     

    Van gogh - champ de blés avec cyprés 1889 MET Fotor 4.jpg

     

    Il avait écrit ce roman à deux mains avec son auteur : il tenait à faire connaître qu’il avait été heureux durant son séjour de deux mois à Auvers-sur-Oise. Il fallait que la couverture du livre présente une de ses toiles préférées peinte dans la lumière de la Provence : un champ de blés avec un cyprès s'enfonçant dans le ciel.

    Tout le long de l’écriture du livre, il répétait souvent : « Il y a du bon de travailler pour les gens qui ne savent pas ce que c’est qu’un tableau ».

     « Surtout, dis-leur de penser à mettre mon livre au pied du sapin le 24 décembre prochain » a-t-il insisté. Il sait que les bénéfices du livre sont destinés aux enfants malades aidés par l'association RÊVES.

     

  • Parme Ceriset et Vincent Van Gogh

     

    Collage_Fotor_Fotor2.jpg

     

    « Si vous appelez la peinture une poésie muette, le peintre pourra dire du poète que son art est une peinture aveugle » - Traité de la peinture – Léonard de Vinci

     

         Je viens de terminer le recueil de poésie « N’oublie jamais la saveur de l’aube » de Parme Ceriset :

    « Ma poésie est à mon image, libre comme l’aube, sauvage et indomptable. Je laisse mes mots respirer et ma plume voler où bon lui semble. Tantôt sans foi ni loi, tantôt structurée, elle a mille rivages, mille robes de pluie, de brume et d’étoiles. Mes vers et mes rimes tourbillonnent en toute insouciance dans des volutes de Voie lactée. Combien de comètes choisissent la voie de leur émancipation, au risque de marcher hors-sentier dans les méandres du cosmos ? » - Avant-propos

     

    Parme Ceriset

     

         Je ne connaissais pas cette poétesse de grand talent. Il se trouve qu’elle a vécu plusieurs années sous oxygène, et, il y a 13 ans, a été sauvée par une greffe des poumons. Ce recueil de poésie m’a véritablement impressionné : dense, superbement écrit, intense, « pépites d’espoir » comme le dit l’auteure, espoir de vie. Une sorte d’immense remerciement : pour son donneur « cet homme qui m’a offert son souffle et que je ne pourrai jamais remercier », pour son compagnon, ses proches « son Éden de sérénité ». Une force s’exprimait : souffrance de l’âme, mélancolie se transformant en renouveau de vie. Cela faisait mal parfois. C’était beau.

     

    « J’ai ouvert un à un les barreaux de la cage

    Qui enfermaient mon cœur et mon âme embrumée,

    J’ai déployé mes ailes aux vastes paysages,

    J’ai humé les nuages et l’air de liberté… »

     

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