VERMEER Johannes - La Lettre d’amour, 1670, Rijksmuseum, Amsterdam
Depuis le 10 mars dernier, je présente chaque semaine une visite virtuelle de l’exposition « Vermeer et les maîtres de la peinture de genre » qui se tient au Louvre. Celle-ci se terminera le 22 mai prochain.
Six de mes œuvres préférées (sur 12 exposées) du maître de Delft ont été présentées. Je laisse aux futurs visiteurs du musée le plaisir de découvrir par eux-mêmes les 6 dernières, montrant : 3 musiciennes, 2 épistolières et une Allégorie de la foi catholique.
Pour terminer, je souhaite vous proposer, aujourd’hui, la visite d’une œuvre qui avait été prévue par le Louvre dans l’exposition. Elle figure bien dans le catalogue, mais, malheureusement, est absente : La Lettre d’amour. Pourquoi ? Elle devrait être montrée dans les musées qui prolongeront l’exposition parisienne jusqu’en 2018 : « National Gallery of Ireland », « National Gallery of Washington ».
Ayant déjà écrit dans le passé un récit sur La Lettre d’amour, ma visite virtuelle, ci-dessous, a utilisé ce récit que j’ai largement remanié.
Nous sommes installés, attentifs, devant la petite toile. Un groupe de visiteurs étrangers, agglutinés autour de leur guide, vient à peine de s’éloigner.
Aujourd’hui, mon amie Audrey m’accompagne : la Lettre d’amour de Johannes Vermeer nous est offerte.
- Etrange peinture, dit Audrey, interrogative ?
- N’est-ce-pas ! Au Siècle d’or hollandais, dans leurs peintures de scènes de la vie quotidienne, les peintres suggéraient souvent une courte narration qui donnait vie à leurs toiles. C’est le cas dans ce tableau, seule toile du maître de Delft, avec une œuvre de jeunesse ressemblante La jeune fille endormie, qui nous fait pénétrer dans l’intimité d’un intérieur bourgeois par une porte judicieusement entrouverte.
Le regard clair d’Audrey me regarde, intéressée.
- Veux-tu découvrir la scène par l’intérieur, dis-je en riant ?… Imagine-toi que tu es au théâtre. Une porte entrouverte dans un sombre réduit à balais débouche sur une pièce éclairée occupée par deux jeunes femmes… Laisse-toi aller et fixe intensément le tableau. Nous allons nous introduire par la pensée dans la toile afin de mieux la comprendre… Tu me suis, Audrey.
Celle-ci, curieuse, me regardait sans trop saisir mon intention. Je continue.
- Viens. Entrons discrètement dans le réduit à balais très sombre, juste à côté d’une chaise sur laquelle un linge et une partition chiffonnée ont été déposés négligemment. A leur insu, nous pourrons observer les femmes placées au centre de la pièce en pleine lumière. N’as-tu jamais, étant enfant, aimé regarder par les trous de serrure ?
Audrey commençait à comprendre.
- Que remarques-tu, dis-je ?
- La robe satinée de la joueuse de luth est superbe.
- C’est tout… Un peu léger comme analyse, Audrey… Bon ! Nous sommes dans le réduit. Faisons-nous tout petits. Les comédiennes ignorent notre présence proche. Voyeurs, nous observons une comédie muette de gestes et de regards. Des objets sont dispersés un peu partout : un balai, un panier à linge, un coussin, des tableaux au mur, des chaussures traînent par terre en désordre. Un bric-à-brac voulu par le peintre.
Audrey buvait mes paroles. Elle était entrée dans le jeu que je lui proposais. J’eus le sentiment qu’elle se tassait sur elle-même pour mieux se blottir dans le réduit à balais. « Continue, me dit-elle, amusée ».
- La servante vient d’interrompre son travail pour remettre une missive à sa maîtresse qui se distrait en jouant du luth. Soucieuse, la musicienne arrête de jouer, redoutant l’ouverture de l’enveloppe. Lèvres entrouvertes, l’inquiétude amoureuse se lit dans son regard qui interroge la servante : rupture ou rendez-vous ? Observe la mine réjouie de celle-ci qui s’épanouit d’un sourire complice, presque ironique. Elle a laissé en plan ses travaux de ménage et semble pressée de connaître le contenu de la lettre qui l’intrigue tout autant que sa maîtresse. Le drame se noue… Les deux femmes se regardent, réunies dans une même interrogation immobile.
Un visiteur pressé se plaça à nos côtés, bousculant et perturbant Audrey qui vivait passionnément le spectacle.
- Ne te laisse pas distraire dis-je à mon amie. Scrute la perspective… Le quadrillage de la
pièce est savamment ordonné. Le dessin des dalles noires et blanches attire automatiquement le regard vers l’intérieur de la deuxième pièce. La méthode utilisée par Vermeer était d’une grande précision : partant du point de fuite situé juste au-dessus de la chaise dans le petit couloir où nous sommes blottis, une corde trempée dans la craie lui permettait de tracer des lignes dans toutes les directions et, ainsi, d’agencer, comme un architecte, les différents plans du tableau.
- Simple et habile à la fois, s’exclama Audrey !
- Maintenant, examine l’essentiel : la lumière… Celle-ci, magique, arrive par la gauche et tombe en plein sur les personnages. Les deux couleurs fétiches du peintre s’harmonisent : la robe en satin jaune de la musicienne accolée au bleu éclatant du tablier de la servante. Les tons sont d’une grande douceur. Vois la marine et le paysage idyllique suspendus au mur : à cette époque, ils symbolisaient le calme, bon présage en amour…
Audrey était totalement investie dans l’action. Je dus insister pour qu’elle sorte de la toile.
- Tu peux revenir dans la réalité. Epatant ce face à face psychologique entre ces deux femmes, ne trouves-tu pas ? Ce tableau est l’un des plus secret de Vermeer… Le peintre était au sommet de son art en cette année 1670.
Dans le catalogue de l'exposition du Louvre, la toile de Vermeer est rapprochée d'un tableau dont la perspective et la composition sont semblables : Couple au perroquet de Pieter de Hooch. Voisins à Delft durant quelques années, les deux peintres se copiaient l’un l’autre. Cette fois, ce fut De Hooch qui s’inspira de son ami en montrant une scène dans un intérieur dont l'impact psychologique était bien différent de la scène de Vermeer.
Pieter de Hooch – Couple au perroquet, 1668, Wallraf-Richartz Museum, Cologne
Avant de nous éloigner nous observâmes La lettre d’amour à distance. Une atmosphère mystérieuse, envoûtante, enveloppait le petit tableau scintillant dans la pénombre… La domestique, espérant toujours l’ouverture de la lettre, semblait s’impatienter.
Vont-elles ouvrir la lettre, me dit Audrey ?
Commentaires
"Problème" technique pour cette ultime contribution que tu nous offres sur l'exposition Vermeer : la peinture de de Hooch n'apparaît pas dans ton article.
Qu'à cela ne tienne, j'ai consulté mon catalogue dans lequel, comme tu le signales, elle est mise en parallèle, p. 395, avec "La lettre d'amour" de Vermeer, p. 394, dans un chapitre précis intitulé "Enfilades" : certes, je comprends ce choix des deux tableaux ainsi rapprochés avec ceux de Samuel van Hoogstraten ("Intérieur hollandais" ou "Les pantoufles") et de Jan Steen ("Femme à sa toilette") puisque tous quatre nous présentent une scène se passant au fond d'une pièce précédée par un long avant-plan se composant d'un dallage qui, incontestablement, nous conduit au sujet.
Mais, alors qu'à l'exposition du Louvre se trouve un tableau de Gabriel Metsu, "Jeune femme lisant une lettre", (Cat. 4, pp. 194 et 198), cité dans le premier chapitre de la partie présentant les oeuvres, intitulé "Correspondances amoureuses", je comprends mal que la toile de Vermeer n'ait pas plutôt été placée en relation avec celle de Metsu, dans la mesure où, ainsi que l'explique très bien Daniel Arasse dans son ouvrage "L'Ambition de Vermeer", p. 57, les deux toiles présentent de nombreux points en commun : le sujet, d'abord : une servante apportant une lettre à la maîtresse de maison ; l'environnement, ensuite : la marine accrochée au mur et sa symbolique, le panier à linge, un coussin sur le sol, des pantoufles et, enfin, le même type de vêtement féminin.
Le tableau de De Hooch apparaît bien chez moi. Je l’ai remis à nouveau…
Arasse compare effectivement la « Lettre d’amour » avec celle de Metsu « Jeune femme lisant une lettre ». Elles sont proches avec quelques différences : la femme de Metsu est en train de lire la lettre et s’est interrompue dans son travail de couture. Celle de Vermeer est interrompue dans sa musique et s’interroge sur l’ouverture de la lettre observée par la servante ironique.
Les organisateurs de l’exposition ont préféré montrer la toile de De Hooch présentant la même enfilade partant du réduit à balai et la femme en pleine lumière au centre de la pièce.
Dans la peinture hollandaise, les femmes écrivant, lisant, ou recevant des lettres sont courantes, et l’on peut peut faire divers rapprochements entre les toiles proches les unes des autres.
Parfait, merci Alain pour tous ceux qui étaient dans mon cas : maintenant, plus aucun problème, le tableau de de Hoogt apparaît.
Certes, j'avais évidemment bien compris, et je l'ai écrit, le choix des organisateurs de l'expo : il relève d'une certaine logique : l' "enfilade" sur laquelle ils ont voulu attirer l'attention, la plébisciter à tout autre.
Nonobstant, j'eusse aimé que me fût expliquée leur raison dans la mesure où, suivant Arasse, j'estime personnellement le choix du sujet commun à deux œuvres, - en l'occurrence, l'apport d'une lettre par une servante -, bien plus logique pour les comparer que celui, comme ici, de mettre en parallèle plusieurs toiles de sujets totalement différents, en fonction de la seule perspective de l'avant-plan géométrique menant au fond central d'un tableau.
Question de choix, probablement, me répondras-tu. Question si personnelle qui, et tu aurais raison, ne se discute pas mais doit se prendre comme position cardinale dans le chef de ceux qui ont agencé cette exposition, en fonction de la finalité intellectuelle qu'ils souhaitaient lui imprimer ...
Il est vrai que mettre au centre de la pièce un couple avec un perroquet est psychologiquement bien différent.
Ces lettres d’amour étaient un thème constamment abordé par les peintres de cette période. Je regardais dans L’ambition Vermeer de Arasse, j’ai une version Adam Biro de 2001, des toiles en noir et blanc sont montrées, et je vois que les toiles de Metsu et De Hooch sont présentées face à la Lettre d’Amour de Vermeer. Il y a donc un lien étroit entre ces trois tableaux.
Moi aussi, dans l'encart central - fort heureusement en couleur ; mais comment peut-on proposer des peintures en noir et blanc ???? -, de ma nouvelle édition Klincksieck de 2016, sur une page de gauche, l'un au-dessus de l'autre, sont proposés le tableau de Metsu et celui de de Hooch et en vis-à-vis, sur la page de droite, le Vermeer.
Toutefois, dans le chapitre III, "Tableau-dans-le-tableau", Daniel Arasse explique, dans le partie intitulée "Le suspens du sens", ce que j'indiquais ici tout à l'heure à propos de ce qu'il y avait de commun à ces deux toiles ...
Simple petite remarque, si tu me permets : le titre de l'étude de D. Arasse est "L'ambition de Vermeer", et non, comme tu l'as noté dans ta réponse ci-dessus, "L'ambition Vermeer" ... qui doit être, si je me souviens bien, celui du film documentaire proposé dernièrement par Arte ...
Corrige-moi si je me trompe.
Tu as raison, il s’agit bien de « L’ambition de Vermeer ». Par contre je ne connais pas ce documentaire récent. Je ne regarde pas la télé. Le dernier que j’ai vu était celui sur Van Gogh à Arles qui était excellent.
Dans mon édition ancienne, les Metsu et De Hooch sont présentés aussi dans l’encart sur la page de gauche l’un en-dessous de l’autre, mais sans couleurs, avec Vermeer en face. Je retrouve le problème que je critique souvent dans les livres qui parlent de peinture en ne montrant pas les tableaux, ou en montrant de mauvaises reproductions en noir et blanc ou de mauvaise qualité.
J’ai regardé « Le suspens du sens ». Pas simples toutes ces analyses sur les symboles dans la peinture… Avec Vermeer, je crois que cela est encore plus compliqué. Cet homme brouille tellement les pistes. Arasse parle de la « Femme à la balance » avec la présence du tableau du Jugement dernier en fond manifestant dans l’action de la femme une symbolique morale et religieuse. Oui, mais il me semble que Vermeer aurait pu, comme il le fait souvent dans ses toiles par simplicité, supprimer le tableau religieux. L’apparence de la femme en Vierge enveloppée d’une lumière irréelle, tenant cette balance en équilibre devant des pièces et perles, aurait suffi pour manifester la même symbolique et donner un sens. Comme dit Arasse, il y a « du sens », mais cela reste peu clair.
Excuse-moi : là, pour le coup, c'est ma mémoire qui me fait défaut.
Le titre de ce film proposé début mars sur Arte - (http://boutique.arte.tv/f11663-revanche_vermeer) - s'intitule "La revanche de Vermeer".
Je l'ai malheureusement loupé !
Ah ! Effectivement je l'ai vu sur FB. C'est un excellent film en promotion de l'exposition Vermeer du Louvre.
Bonjour Alain,
La promenade m'a happée... celle que Vermeer nous offre, promenade intérieure, plongée dans un monde secret où le temps suspendu exalte les possibilités de nos imaginations. Passionnant dialogue avec votre amie Audrey dont la visualisation se fait savoureuse par sa fraîcheur et son intensité.
Se glisser dans le tableau, aussi léger qu'un papillon venant d'éclore, extrapoler, se dire les attitudes des personnages comme on se parlerait d'un conte mystérieux, être séduits par la beauté de la lumière, par sa spiritualité vivante, sa texture de soie ensoleillée.
La lettre d'amour est un territoire intime. Le papier pulse sous les doigts et les non dits traversent la feuille pliée, écho de l'écriture amoureuse qui se love tout au fond du coeur, à jamais...
Merci pour ces mots pleins de vie, de fougue qui se brodent sur la toile du maître, à travers un prisme de théâtralité très bien vu.
Belle fin de journée, amitiés!
Cendrine
Très jolis mots poétiques : « Le papier pulse sous les doigts et les non dits traversent la feuille pliée, écho de l'écriture amoureuse qui se love tout au fond du coeur, à jamais... »
Vos mots expriment superbement ce mystère que l’on ressent dans toutes les toiles de Vermeer.
L’imagination du spectateur est mise à rude épreuve. Qu’imaginent ces deux femmes ? Une simple lettre suspend toute action : ménage en plan, musique interrompue. Elles semblent perturbées par une sorte de désir amoureux qui s’échappe du contenu de la lettre…
J’ai la sensation qu’Audrey a fini par entrer dans cette comédie muette. Par contre, elle s’interroge toujours sur l’ouverture de la lettre. Elle aussi imagine…
La symbolique des tableaux derrière les deux comédiennes, présage d’amour, participe et apporte une intensité à ce jeu amoureux reliant les deux femmes.
Finalement, Vermeer rejoint, dans cette scène, une certaine symbolique érotique, ou amoureuse, dont nous parlait Richard dans ses articles sur la peinture égyptienne. - Blog Richard Lejeune : http://egyptomusee.over-blog.com/
Merci Cendrine.
Avec l'élection présidentielle, je ne suis pas très concentrée pour analyser et commenter ton post sur le tableau de Veermer "la Lettre d'Amour" !!Mais j'y reviendrai, soit en certain!!!Bisous Fan
Pas de problème Fan. Cette élection présidentielle est importante et mérite tellement mieux que la bassesse du débat que nous avons vu dans lequel une femme n'est qu'invective, haine et rejet de l'autre. Quelle honte pour les 16 millions de téléspectateurs qui ont assisté à ce spectacle lamentable, et les millions de personnes dans le monde pour lesquels notre pays est une terre de liberté et de tolérance.
De toute façon, je suis obligé de faire un break de blogueur pour quelque temps.
A bientôt et merci, Fan.
Vote bien dimanche.
Me voilou après cette longue angoisse de Dimanche du vote Présidentiel!!! OUF, finalement, ce tableau de Vermeer si bien expliqué par tes soins, l'on pourrait pensé que la servante apporte le résultat de celui-ci à sa maîtresse qui possède un tout petit sourire inquiète alors que celle-ci semble confiante!!hihi, Oui, j'espère qu'elle sera satisfaite!!! le tableau de Pieter de Hooch semble être une scène où la femme de ménage délaisse son balai pour éviter de déranger ce couple où la femme vient de recevoir un oiseau en cage dont la porte ouverte lui permet de boire dans le verre de la femme!!Très symbolique cette mise scène et pas inintéressante!! Bisous Fan Vive le Président!!!
Finalement, il n’y a aucune certitude pour savoir lequel des deux peintres s’est inspiré de l’autre. Seul le réduit à balai est commun dans les deux toiles.
C’est toujours intéressant cette symbolique contenue dans les tableaux de cette époque. Chez De Hooch, ce perroquet qui vient boire dans le verre renvoie à la symbolique courante du « nourrissage de l’oiseau », dont l’explication est maternelle parfois, mais on y trouve souvent des allusions sensuelles, voire sexuelles : l’homme semble tenir une clé dans sa main, comme pour ouvrir la cage… Cela me fait penser à la symbolique érotique contenue dans les peintures égyptiennes dont parle Richard dans ses derniers articles.
Vive le Président ! Il n’était pas mon premier choix au départ mais il a une personnalité et une jeunesse intéressante. Nous verrons bien. Heureusement, nous avons échappé au pire…
Merci de ton passage, Fan.
Passe une belle journée.
La lettre d'amour,ce tableau volé en 1971 au palais des beaux Arts de Bruxelles, lors de la grande exposition "Rembrandt et son temps" par un jeune Limbourgeois idéaliste qui voulait aider les réfugiées du Bengale. Il se faisait appeler Thijl du Limbourg (comme Thijl Ulenspiegel)et voulait revendre la toile qu'il avait grossièrement découpée en Amérique du Sud pour donner l'argent aux malheureux Bengalis.
Je me souviens très bien de cette histoire, j'étais jeune idéaliste et naïve moi aussi mais je ne savais pas si je devais prendre parti pour ce garçon ou m'offusquer du vol...
Ce fut une histoire rocambolesque racontée dans ce livre:
https://books.google.be/books?id=dy-yYbzLgzIC&pg=PA177&lpg=PA177&dq=la+lettre+d'amour+vermeer+vol%C3%A9&source=bl&ots=vlbz_eqNsD&sig=5OZdT3C_jUi-N65RRP3R9WT28xI&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwim6MbjqOfTAhVCY1AKHZfEBBEQ6AEIVjAN#v=onepage&q=la%20lettre%20d'amour%20vermeer%20vol%C3%A9&f=false
Je connais bien Vermeer, mais je n’avais jamais entendu parler de ce vol en 1971 de « La lettre d’amour ». Il est vrai qu’à cette époque je ne savais pas grand chose du peintre.
Curieuse et belle histoire que celle de ce jeune homme volant la toile pour aider des Bengalis. Il n’aura pu réaliser son rêve, ni même écrire ce livre qui lui tenait à cœur. Vermeer n’aurait certainement pas aimé que l’on martyrise sa toile, mais, peut-être, aurait-il apprécié que le fruit de son travail apporte un secours à des malheureux…
J’avais découvert ce magnifique petit tableau au cours de la grande exposition Vermeer de 1996 à La Haye. Plus récemment, en 2009, je l’avais revu à la Pinacothèque de Paris, ce qui m’avait incité à écrire cette histoire de voyeur caché dans le réduit à balais, scrutant ces femmes hésitantes à ouvrir une lettre. L’article ci-dessus a d’ailleurs repris partiellement ce premier récit.
Merci pour cette information car ce tableau est l’un de mes préférés du peintre.
Belle journée.