J’ai presque terminé la présentation, la mise en page et l’iconographie de mon nouveau roman :
Que les blés sont beaux
L’ultime voyage de Vincent Van Gogh
Mes anciens lecteurs se doutent qu’il s’agit d’un remake du roman-feuilleton publié par chapitre dans mon blog au cours des années 2009-2010 et qui avait pour titre « Van Gogh à Auvers ». Dans cette publication, je contais la vie du peintre durant ses deux derniers mois à Auvers-sur-Oise. Il se racontait lui-même. Je me contentais de le suivre au jour le jour, pas à pas dans les rues d’Auvers, les chemins et collines de la région. Je le regardais peindre 75 toiles en deux mois. Et puis vivre, jusqu’à…
Que les blés sont beaux, nouvelle version du roman, modifie, dégrossit, épure l'ancienne version. Certains chapitres ont été peu changés et d'autres profondément remaniés. Les tableaux de l’artiste insérés dans le texte d’origine, qui gênaient la lecture, ont été enlevés. J’ai seulement laissé, au début de chacun des 26 chapitres du roman (au lieu de 30 primitivement), une toile du peintre réalisée durant son séjour à Auvers.
Je me suis beaucoup interrogé : passer par une maison d’édition pour la publication de ce livre qui me paraît abouti aujourd’hui ? Cela aurait été possible et j’ai été tenté de le faire afin que celui-ci ait une diffusion plus large. Puis, les problèmes inhérents à cette forme de parution, qui m’ont toujours rebutés dans le passé, me sont revenus à l’esprit :
- Contraintes liées à un engagement dans un cycle commercial, ce que je ne recherche pas.
- Difficultés et coûts, donc quasi impossibilité pour un éditeur, d’insérer des images de tableaux d’un peintre célèbre dans le texte. Pouvais-je publier un roman sur Van Gogh sans montrer quelques-uns de ses meilleurs tableaux d’Auvers ?
Alors… Plus tard peut-être…
Mon but essentiel en créant cet ouvrage était, comme pour tous les écrivains, de se faire plaisir en premier, et, ensuite, de faire partager cette histoire par le plus grand nombre de lecteurs.
J’ai donc choisi de rester fidèle au site de partage numérique Calaméo dans lequel j’ai déjà publié deux recueils de nouvelles. Ainsi toutes les contraintes de l’édition s’effacent : je fais moi-même la mise en page du texte ; j’insère 26 tableaux auversois, mes préférés, de celui qui, depuis le temps que je le côtoie, est devenu mon ami ; je partage gratuitement, en consultation libre, le roman sur mon blog.
Qu’en pensez-vous amis lecteurs ?
J’avais également l’intention d’effacer de mon blog mon ancienne publication Van Gogh à Auvers. J’ai relu les commentaires qui suivaient les chapitres que je publiais régulièrement durant plus d’une année. La qualité et la gentillesse de ceux-ci m’ont touché. J’ai donc décidé de garder le tout. Il y aura donc dans le blog deux versions différentes de la dernière aventure de Van Gogh dans le petit village d’Auvers-sur-Oise : ancienne version par chapitre ; nouvelle version en livre Calaméo. Quand on aime…
Le mois prochain, je publierai donc ce roman numérique terminé. Tous les visiteurs du blog, y compris d'éventuels historiens ou étudiants en histoire de l'art qui souhaiteraient se documenter sur cette période, pourront le lire en profitant d’une présentation agréable de « livre à feuilleter », et des possibilités interactives : zoom, marquage de pages, recherches plein texte, vue défilante ou diapositives, mode plein écran. Ce qui manque, évidemment, à l'édition papier...
Avant cette publication à venir, mes prochains articles seront consacrés à quelques portraits en textes courts de tableaux peints par Van Gogh durant les 70 jours de son séjour à Auvers. J’extrairai ces textes du roman. Un avant-goût de celui-ci…
A bientôt avec Vincent.
Commentaires
Six ans, déjà ?
Cela ne nous rajeunit pas, mon bon monsieur !
Au-delà de l'humour, je me réjouis, Alain : quel plaisir ce sera pour tous tes lecteurs de retrouver Van Gogh, revu et augmenté !
Merci pour ce partage qui t'honore même si certains "inconditionnels" auraient, n'en doute pas, acheté l'ouvrage s'il avait été proposé en librairie.
Merci aussi d'avoir opté pour conserver sur ton blog l'ancienne mouture : elle témoigne du respect qui est tien pour tous ceux qui d'articles en articles ont, peu ou prou, commenté le roman d'alors en train de s'élaborer : je pense qu'il y a aussi parfois dans les commentaires, les questions posées et les réponses que tu leur apportes, des connaissances nouvelles intéressantes à acquérir.
J'attends donc avec une impatience certaine.
Oui, Richard, 6 ans… Et mon blog en aura 10 l’année prochaine…
Je m’aperçois que l’on se bonifie avec le temps. Les quelques phrases fébriles des débuts se sont, il me semble, nettement améliorées. La confrontation avec vos blogs et, comme tu le dis, nos échanges dans les commentaires y sont pour quelque chose. C’est bien pour cela que j’ai décidé de garder la première version avec ses commentaires, fruits d’un long travail de documentation (on en parlait pour Hadrien) pour moi, et de vos réflexions souvent passionnantes et instructives. Van Gogh, curieux, qui aimait s’exprimer sur de nombreuses choses aurait apprécié nos discussions sur son environnement, sur lui, sa peinture qui était rejetée à l’époque.
Au sujet de l’édition, j’ai cherché ce qui était le mieux dans l’immédiat. Je pense, modestement, que la version à venir intéresserait un éditeur. Je viens de lire un livre récent sur la même période à Auvers et Van Gogh qui me paraît moins documenté que le mien, mais d’un auteur référencé. A ce sujet, j’aurai peut-être l’occasion, plus tard, d’ouvrir un débat concernant Van Gogh qui pourrait être intéressant. On en reparlera. Donc, pour le moment, je reste sur Calaméo, présentant l’avantage aux lecteurs de lire un livre avec des images, disponible gratuitement. On verra, ensuite, l’évolution future de l’édition. Tout va tellement vite de nos jours.
Merci pour ta réponse.
Bonjour Alain,
Je me réjouis de retrouver Van Gogh et de découvrir cette nouvel mouture d'une série que j'avais particulièrement appréciée :-). Merci d'avance!
Amitiés,
Judith
Je me souviens, Judith, que tu avais, à l’époque, commencée courageusement à lire les chapitres de ce « Van Gogh à Auvers » et me les commenter. Cette fois, avec cette aisance de lecture, comme tu le sais, qu’offre Calaméo, cela devrait être plus simple à feuilleter.
Dans cette nouvelle version, tu n’auras pas la sensation, je pense, de voir beaucoup de différences, mais une relecture, suppression de textes trop longs, ainsi que d’images empêchant une lecture satisfaisante, améliorations dans la tournure de phrases, s’imposaient.
J’avais eu du mal à quitter Vincent autrefois. Cela continue. J’espère que cela te plaira.
Je ne t’ai pas recontacté depuis notre travail en commun sur « Un noir joyeux ». Cela ne m’a pas semblé attirer beaucoup de monde. Et surtout les commentaires sont défaillants. Pourtant ce que tu avais fait était excellent en lecture et vidéo. Attendons…
Belle journée à toi.
Ah Vincent, il est de ceux qu'on croit connaitre, du moins qui sont toujours pas loin,et peut être le sent-il ? je souhaite un beau succès à ton livre
Je ne sais pourquoi, Vincent n’est jamais loin de moi. Les artistes que l’on aime nous suivent dans notre vie, dans l’ombre.
Dans ce livre, je le fais parler, mais je sais que c’est ce qu’il pense pour avoir beaucoup étudié sa correspondance. Pour moi, comme je le disais à Richard cette semaine http://egyptomusee.over-blog.com/ dans son article se rapportant aux « Mémoires d’Hadrien » de Marguerite Yourcenar, un roman dit « historique » doit s’approcher au plus près du personnage dont on parle, sans fioritures, pour ne pas déflorer sa vérité. J’aimerais simplement que ce grand artiste se reconnaisse dans les paroles que je lui fais dire.
Merci, Emma d’être passée.
Excellente journée.
"J’aimerais simplement que ce grand artiste se reconnaisse dans les paroles que je lui fais dire."
Superbe de vérité et d'effacement de toi !!
Merci, Richard.
Cela peut paraître un peu puéril de nos jours de respecter la pensée de l’artiste. Il y a tellement de romans historiques qui utilisent plus l’imagination que la recherche documentaire. Ainsi le héro est souvent dénaturé et ne ressemble plus au personnage qu’il a été.
C’est pourquoi j’ai admiré Marguerite Yourcenar, dont tu parles, en voyant l’énormité du travail qu’il lui a fallu faire pour écrire son roman. C’était beaucoup plus difficile que pour Van Gogh dont on connaît tout ou presque, alors que les traces de personnages antiques sont en partie effacées.
Le travail documentaire est fatiguant et long. Je comprends le plaisir des historiens lorsqu’ils arrivent à reconstituer un personnage de chair et de sang en feuilletant quelques bouts de papier.
Cher Alain, je suis heureuse d'apprendre que tu vas nous faire revivre Van Gogh par la grâce de Calaméo. Rien n'est plus prometteur pour ceux qui, comme moi, aiment la peinture mais en ignorent l'essentiel. C'est un travail titanesque auquel tu t'es attaché et j'admire cette passion qui anime l'artiste quand il transmet ses connaissances dans une langue claire et profondément juste.
Heureux sont ceux qui, comme toi, revivent l'existence d'un artiste dont ils ont ressenti jusqu'a la moindres émotions et qui sèment en d'autres coeurs moins au courant la beauté d'autrefois, toujours surprenante et parfois ignorée.
Merci pour cet immense travail du coeur et de l'esprit. Je viendrai revivre Van Gogh avec bonheur.
Lorraine
Cela me fait très plaisir, Lorraine, de savoir qu’une lectrice de ton expérience va feuilleter ce roman à venir bientôt. Je ne ferai malheureusement pas revivre Vincent Van Gogh, mais j’ai tenté de le faire parler, nous dire sa vie, ses joies, ses peines, ses espérances, les raisons de cette peinture nouvelle que personne ne comprenait à son époque : « Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d’alors apparussent comme des apparitions. » Il y est arrivé...
Comme le je dis dans mon article, en attendant, je vais publier quelques portraits courts qui te donneront un aperçu de quelques chapitres du roman.
Malgré cette grisaille automnale que je n’aime guère, passe un excellent week-end.
Un jour je suis allée à Auvers-sur-Oise où j'ai pu voir l'église que Van Gogh avait peinte.
Son tableau est vraiment surprenant, un style reconnaissable assurément :-)
Le style de Vincent… Ce style, que le monde entier recherche de nos jours en venant le voir à Orsay ou en Hollande, était totalement incompris à cette époque. Vincent a transfiguré cette modeste église de campagne en lui donnant, par ses lignes déformées, une vie intérieure étonnante.
Je vais bientôt parler, dans les articles à venir, de ce style qui n’appartient qu’à ce grand artiste.
Merci Joëlle de votre passage. Encore bravo pour votre peinture dont Van Gogh aurait fortement apprécié les couleurs.
Bon dimanche.
Me voilà!!Nous, cela fait bien une dizaine d'années que nous communiquons, à démarrer par le forum de l'art!! Suis ravie de découvrir ce site "CALIMEO" où l'on peut lire sur l'écran!! j'avoue n'avoir jamais tenter (les yeux très fatigués) mais je vais essayer puisque cela sera ton livre!!Tu m'en apprendras encore plus sur mon peintre "chouchou"!!un rude travail de recherches et de mise en page!! Lorsque j'avais décidé de faire une "anti-sèche de l'art" (pas encore de NET) j'avais mis plus d'un an!! En plus, à cette époque, il fallait faire attention aux images qui n'étaient pas gratuites comme maintenant! J'ai hâte de te lire!! le site est déjà dans mes "favoris"!! Bisous Fan
10 ans déjà ! C’est affolant…
J’ai déjà publié dans Calaméo deux recueils de nouvelles qui sont dans mes publications dans la colonne de droite de l’écran sur le blog. C’est bien fait mais, effectivement, la lecture sur écran peut fatiguer, moi aussi j’ai les yeux fatigués. Ne te force pas si cela est trop pénible car tu as déjà lu cette histoire lorsque je la publiais par chapitres sous le nom de « Van Gogh à Auvers ». Tu la connais. Cette nouvelle publication n’est pas très différente. Je l’ai simplement améliorée pour pouvoir la publier intégralement et j’ai supprimé toutes les images qui gênaient la lecture du texte.
Merci pour ton passage.
Belle journée.
C'est une belle série de Van Gogh que j'aime tant et si reconnaissable d'emblée
Bonne journée
Van Gogh n'a pas fini de faire parler de lui. S'il y a un peintre que l'on ne peut oublier, c'est bien celui-là ; il suffit de voir la foule d'admirateurs à chaque exposition le concernant.
Mon roman va sortir bientôt. J'espère qu'il vous intéressera.
Merci de votre passage.
Excellente journée.