CORRESPONDANCE - EXTRAITS CHOISIS
Vincent Van Gogh – Vergers en fleurs avec une vue d’Arles, avril 1889, Neue Pinakothek, Munich
Vincent Van Gogh est soigné à l’hôpital d’Arles. Il retourne souvent voir sa « petite maison jaune » dans laquelle il a laissé une partie de ses rêves. Sur les conseils du docteur Rey et du pasteur Salle, il finit par prendre un appartement de deux petites pièces beaucoup moins spacieux que son ancien atelier. Il se sent mieux et peint dans l’hôpital ou dans la campagne environnante : « Mais par moments il ne m’est pas tout à fait commode de recommencer à vivre car il me reste des désespérances intérieures d’assez gros calibre. »
Lettre à Théo – vers le 4 avril 1889
Quelques mots pour te souhaiter à toi et à ta fiancée bien du bonheur de ces jours ci. C’est comme un tic nerveux chez moi qu’à l’occasion d’un jour de fête j’éprouve généralement des difficultés à formuler une félicitation, mais de là il ne faudrait pas conclure que moins ardemment que qui que ce soit je désire ton bonheur, ainsi que tu le sais bien.
[…]
Je vais bien de ces jours-ci, sauf un certain fond de tristesse vague difficile à définir – mais enfin – j’ai plutôt pris des forces physiquement au lieu d’en perdre et je travaille.
[…]
Enfin mon cher frère je crois que bientôt je ne serai plus malade assez pour demeurer interné. Sans cela je commence à m’y habituer et si je devais rester pour de bon dans un hospice, je m’y ferais et je crois que je pourrais y trouver des motifs à peindre aussi.
[…]
Roulin *, tout en n’étant pas tout à fait assez âgé pour être pour moi comme un père, toutefois il a pour moi des gravités silencieuses et des tendresses comme serait d’un vieux soldat pour un jeune. Toujours – mais sans une parole – un je ne sais quoi qui paraît vouloir dire : nous ne savons pas ce qui nous arrivera demain, mais quoi qu’il en soit, songe à moi. Et cela fait du bien quand cela vient d’un homme qui n’est ni aigri, ni triste, ni parfait, ni heureux, ni toujours irréprochablement juste. Mais si bon enfant et si sage et si ému et si croyant. Ecoute, je n’ai pas le droit de me plaindre de quoi que ce soit d’Arles, lorsque je songe à certains que j’y ai vus et que jamais je ne pourrai oublier.
* Le facteur Roulin fête ses 48 ans ce 4 avril. Vincent n’a que 36 ans
Vincent Van Gogh – Portrait du facteur Joseph Roulin, avril 1889, The Museum of Modern Art, New York
Avec le printemps revenu, la nature retrouve les parfums et les couleurs que l’artiste avait connues en arrivant dans le Midi l’année précédente : « Je vais bien maintenant. Je travaille à l’hospice ou dans les environs. Ainsi je viens de rapporter deux études de vergers. En voici croquis hatif – le plus grand est une pauvre campagne verte à petits mas, ligne bleue des Alpines, ciel blanc et bleu. Le devant, des clos aux haies de roseaux où de petits pêchers sont en fleurs – tout y est petit, les jardins, les champs, les arbres, même ces montagnes, comme dans certains paysages japonais, c’est pourquoi ce motif m’attirait. »
Vincent Van Gogh – La Crau avec des pêchers en fleurs, avril 1889, Courtauld Institute Galleries, Londres
« L’autre paysage est presque tout vert avec un peu de lilas et de gris par un jour pluvieux. »
Vincent Van Gogh – Vue d’Arles avec arbres en fleurs, avril 1889, Van Gogh Museum, Amsterdam
Lettre à Théo – le 21 avril 1889
Théo et Johanna se sont mariés le 18 avril à Amsterdam. Vincent a quitté la maison jaune ce jour et fait part à son frère de son intention d’aller, un certain temps, à l’hospice de Saint-Rémy-de-Provence : « Provisoirement, je désire rester interné autant pour ma propre tranquillité que pour celle des autres. »
Mon cher Theo,
Tu seras probablement de retour à Paris à l’heure qu’arrivera cette lettre. Je te souhaite bien du bonheur à toi et à ta femme.
Je me sens décidemment incapable de recommencer à reprendre un nouvel atelier et d’y rester seul, ici à Arles ou ailleurs, cela revient au même pour le moment ; j’ai essayé de me faire à l’idée de recommencer, pourtant pour le moment pas possible.
[…]
Recommencer cette vie de peintre de jusqu’à présent, isolé dans l’atelier tantôt, et sans autre ressource pour se distraire que d’aller dans un café ou un restaurant avec toute la critique des voisins, etc., je ne peux pas. Aller vivre avec une autre personne, fût-ce un autre artiste – difficile – très difficile – on prend sur soi une trop grande responsabilité. Je n’ose pas même y penser.
Enfin commençons par 3 mois, nous verrons après. Je ferai un peu de peinture et de dessin, sans y mettre tant de fureur que l’autre année. Ne te chagrine pas pour tout cela.
Voilà de ces jours ci, en déménageant, en transportant tous mes meubles, en emballant les toiles que je t’enverrai, c’était triste, mais il me semblait surtout triste qu’avec tant de fraternité tout cela m’avait été donné par toi, et que tant d’années durant c’était pourtant toi seul qui me soutenait.
[…]
Toutes tes bontés pour moi, je les ai trouvées plus grandes que jamais aujourd’hui. Je ne peux pas te le dire comme je le sens mais je t’assure que cette bonté-là a été d’un bon aloi et si tu n’en vois pas les résultats mon cher frère ne te chagrine pas pour cela, ta bonté te demeurera.
Seulement reporte sur ta femme cette affection tant que possible. Et si nous correspondons un peu moins, tu verras que si elle est telle que je la crois, elle te consolera. Voilà ce que j’espère.
De retour à Paris avec sa nouvelle femme, Théo répond à Vincent le 24 avril pour tenter de le tranquilliser au sujet de l’argent qu’il lui adresse :
" J’ai été bien touché par ta lettre que nous avons reçue hier, tu dis vraiment trop de bien d’une chose qui n’est que toute naturelle, sans compter que tu me l’as rendu plusieurs fois et par ton travail et par une fraternité qui vaut plus que tout l’argent que jamais je posséderai.
Je suis bien peiné en te sachant encore dans un état de santé incomplète. Quoique rien dans ta lettre ne trahit une faiblesse d’esprit, au contraire, le fait que tu juges nécessaire d’entrer dans une maison de santé est déjà assez grave. Espérons que cela ne sera qu’à titre préventif. Comme je te connais assez pour te croire capable de tout les sacrifices imaginables, j’ai pensé que la possibilité existe que tu aies pensé à cette solution pour gêner moins ceux qui te connaissent. Si cela est le cas, je te supplie de ne pas le faire, car certainement la vie là-dedans ne doit pas être agréable. Saches donc bien ce que tu fais et si peut-être tu ne ferais pas un autre essai avant. Soit en revenant ici pendant quelque temps, soit en allant à Pont Aven pendant l’été, soit en cherchant une pension chez des gens qui auraient soin de toi. Si tu n’as eu aucune arrière-pensée en m’écrivant comme tu l’as fait, je trouve que tu as parfaitement raison d’aller à St Remy. En y restant quelque temps tu pourras reprendre assurance en tes propres forces et rien ne t’empêchera de retourner à Arles au bout de quelque temps si le coeur t’en dit."
Lettre à Théo – vers le 28 avril 1889
Ah mon cher Theo, si tu voyais les oliviers à cette époque-ci !... Le feuillage vieil argent et argent verdissant contre le bleu. Et le sol labouré orangeâtre. C’est quelque chose de tout autre que ce qu’on en pense dans le nord, c’est d’un fin, d’un distingué !
C’est comme les saules ébranchés de nos prairies hollandaises ou les buissons de chêne de nos dunes, c’est-à-dire le murmure d’un verger d’oliviers a quelque chose de très intime, d’immensément vieux. C’est trop beau pour que j’ose le peindre ou puisse le concevoir. Le laurier rose – ah – cela parle amour et c’est beau comme le Lesbos de Puvis de Chavannes, où il y avait les femmes au bord de la mer. Mais l’olivier c’est autre chose, c’est si on veut le comparer à quelque chose, du Delacroix.
Lettre à sa sœur Willemien – vers le 29 avril 1889
Je travaille cependant et viens de faire deux tableaux de l’hospice. L’un une salle, une très longue salle avec les rangées de lits à rideaux blancs où se meuvent quelques figures de malades.
Vincent Van Gogh – Salle de l’hôpital d’Arles, avril 1889, Oskar Reinhart Collection, Winterthur
C’est très très simple. Et alors comme pendant, la cour intérieure. C’est une galerie à arcades comme dans des bâtiments arabes, blanchie à la chaux. Devant ces galeries, un jardin antique avec un étang au milieu et huit parterres de fleurs, du myosotis, des roses de noël, des anémones, des renoncules, de la giroflée, des marguerites, etc.
Et sous la galerie des orangers et des lauriers roses. C’est donc un tableau tout plein de fleurs et de verdure printanière. Trois troncs d’arbres noirs et tristes cependant le traversent comme des serpents et sur le premier plan quatre grands buissons tristes de buis sombres.
Les gens d’ici n’y voient pas grand-chose probable, mais cependant cela a tant été toujours mon désir de peindre pour ceux qui ne connaissent pas le côté artistique d’un tableau.
Vincent Van Gogh – Cour intérieur de l’hôpital d’Arles, avril 1889, Oskar Reinhart Collection, Winterthur
Que te dirai-je. Tu ne connais pas les raisonnements du bon père Pangloss dans Candide de Voltaire, ni pas non plus Bouvard et Pécuchet de Flaubert. C’est là des livres d’homme à homme et je ne sais si les femmes comprennent cela. Mais le souvenir de cela me soutient souvent dans des heures et journées ou nuits peu commodes et enviables.
Par exemple sais-tu déjà que l’amour n’existe peut-être pas précisément comme on se l’imagine ; l’interne ici, le plus brave homme qu’il soit possible de s’imaginer, le plus dévoué, le plus vaillant, un coeur chaud et mâle, s’amuse quelquefois à mystifier les bonnes femmes en leur racontant que l’amour est aussi un microbe. Quoiqu’alors les bonnes femmes, et même quelques hommes, jettent alors de hauts cris, cela lui est bien égal et il est imperturbable sur ce point.
[…]
Je prends tous les jours le remède que l’incomparable Dickens prescrit contre le suicide. Cela consiste en un verre de vin, un morceau de pain et de fromage et une pipe de tabac. Enfin c’est pas toujours drôle mais je cherche à ne pas oublier tout à fait de blaguer.
Vincent va partir pour l’hospice de Saint-Rémy le 8 mai, accompagné par le pasteur Salles. A-t-il fait le bon choix d’aller dans cet asile d'aliénés ?
Avant de partir, l’artiste a expédié à Théo deux caisses de toiles. Rien que des chefs-d’œuvre : Le café de nuit, La vigne rouge, La chambre à coucher à Arles, Le portrait d’Eugène Boch, Les Alyscamps, des Tournesols, etc. Théo lui répond : « J’ai reçu ton envoi qui est très important, il y a des choses superbes… Certes ce n’est pas là le beau qu’on enseigne, mais il y a quelque chose de si frappant et de si près de la vérité. »
La femme de Théo, Johanna (Jo), écrit à Vincent une lettre très affectueuse. Elle est subjuguée par son beau-frère et admire ses œuvres qui sont accrochées un peu partout dans leur appartement. « Maintenant que nous sommes devenus frère et sœur, je voudrais tellement que vous me connaissiez un peu et, si possible, m’aimiez un peu. Pour ma part, c’est le cas depuis longtemps, j’ai tellement entendu parler de vous. Et, ici, à la maison, il y a des masses de choses qui sont des rappels de vous. A peine un jour ne passe quand on ne parle pas de vous." Elle dit à Théo que, comparée à lui, elle se sent « si petite, pratiquement rien. »
Commentaires
Parmi les deux toiles que je ne connaissais pas, les vergers que tu offres en prémices à ton intervention d'aujourd'hui sont, au niveau des teintes choisies notamment, de toute beauté. Je suis resté, avant de commencer à te lire, un très long temps à les admirer.
J'ose même avouer que j'ai à deux ou trois reprises arrêté de lire la correspondance - pourtant aujourd'hui bien plus "lumineuse" que certaines autres lettres des mois précédents ! - aux fins de "remonter" revoir à nouveau ces vergers.
La "cour intérieure de l'hôpital d'Arles" constitue l'autre très belle découverte de cet après-midi !
J'aime beaucoup le "peindre pour ceux qui ne connaissent pas le côté artistique d'un tableau" !!
Malgré ses problèmes, Van Gogh ne perd pas la main et les toiles de cette période sont du même niveau de qualité que les précédentes dans le Midi. Le premier verger a effectivement une très belle finesse de couleurs dans les tons mauves bleutés.
Sortant assez peu de l’hôpital, Vincent peignait celui-ci. Personnellement, j’avais découvert les deux toiles il y a quelques années en visitant la superbe collection Oskar Reinhart à Winterthur. Ce jour là, en fin d’après-midi, de superbes Renoir m’avaient obligés à m’asseoir un long moment devant.
C’est exact que la correspondance de l’artiste du dernier trimestre 1988 et du premier trimestre 1889 est moins « lumineuse », plus confuse. Les préparatifs de la venue de Gauguin, leur dispute, et la maladie ensuite, ont mis le physique et les pensées de Vincent en effervescence. Il a des difficultés à s’exprimer correctement.
Peintre incompris, la dernière phrase dont tu parles revient souvent dans ses propos sous des formes différentes : « Je veux faire un art populaire. Je souhaite que ma peinture puisse s’accrocher dans une cuisine, un corridor, un escalier, et je ne serais jamais préoccupé si elle ne figure pas en bonne place dans un salon ». Aujourd’hui, son souhait est largement exaucé !
Il suffit que je te dise séparément que le site Hautetfort me satisfait pour que mes réponses aux commentaires perdent leur couleur mauve. Je vais devoir faire une recherche ou leur demander assistance…
Encore une fois ce fut une lecture passionnante. La mise en relation des lettres et des tableaux donne tout son sens artistique au parcours tragique de Van Gogh. Et les extraits de la lettre de Johanna sont très touchants.
Curieux que Johanna, cette jeune femme qui n’avait jamais rencontré Vincent, puisse l’aimer et l’admirer à ce point. Il faut dire qu’elle baignait, par son mari Théo et les toiles suspendues un peu partout chez elle, dans l’ambiance presque physique de l’artiste.
Bonsoir Alain
j'ai beaucoup aimé les toiles dont certaines que je n'avais jamais vu. Bravo !
je suis submergé par l'émotion sur le dernier passage concernant Johanna.
La femme de Théo, Johanna (Jo), écrit à Vincent une lettre très affectueuse. Elle est subjuguée par son beau-frère et admire ses œuvres qui sont accrochées un peu partout dans leur appartement. « Maintenant que nous sommes devenus frère et sœur, je voudrais tellement que vous me connaissiez un peu et, si possible, m’aimiez un peu. Pour ma part, c’est le cas depuis longtemps, j’ai tellement entendu parler de vous. Et, ici, à la maison, il y a des masses de choses qui sont des rappels de vous. A peine un jour ne passe quand on ne parle pas de vous." Elle dit à Théo que, comparée à lui, elle se sent « si petite, pratiquement rien. »
Je suis ému, car c'est exactement ce que je pense devant Vincent Van Gogh.
Nous sommes si petits devant le génie !
Nous les tous petits artistes besogneux que nous tentons de devenir par un travail souvent
difficile.
Que sommes nous devant Vincent Van Gogh, Victor Hugo, Mozart ou Léonard de Vinci ?!
Je vais te faire une confidence, devant tes lecteurs, je crois que le génie est présent aussi chez quelques inconnus qui resteront d'ailleurs sans doute des inconnus.
Eh oui ! regarde comment a vécu Vincent !?
J'ai eu la chance de rencontrer récemment quelqu'un d'incroyablement improbable, mais vrai !
Ces gens là, ont un parfum de puissance inexpliqué qui me fait froid dans le dos !
Quand je ressens cela aussi devant les plus grands maîtres, je me dis que l'univers à certainement un sens et je rêve alors à l'espérance d'un monde en évolution constante
vers une harmonie désirée.
La nourriture artistique est un plaisir universel .
a+ et merci
Jacky
On a tous des talents ou dons, cachés ou inexploités. Il va falloir, Jacky, que je m’observe de près avant que le temps ne m’échappe…
bonjour
VVG n'est pas mon peintre préféré mais j'ai beaucoup aimé son musée à Amsterdam ,où les lettres de Théo sont exposées sous vitrine
merci pour toutes vos infos
A bientôt
Je m’excuse pour le retard de ma réponse.
Van Gogh est, pour moi, le premier grand peintre moderne, incompris à son époque. Cela ne m’empêche pas de préférer Vermeer dans un style qui paraît bien différent… mais pas tant que cela, de par la lumière et les vibrations colorées.
Le musée d’Amsterdam est le premier au monde sur l’œuvre du peintre et il possède presque toutes les lettres de Théo qui viendront de Johanna revenue en Hollande après la mort de celui-ci.
A bientôt.
Dans cette première peinture présentée dans cet article, le Verger, l’horizontal d’herbes hautes, les diagonales des champs et des arbres fruitiers, puis en quatrième plan l’horizontal du et des maisons donnent un relief plus profond encore que jamais, remarqué dans les peintures de Van Gogh. Peut-être tout cela est-il accentué avec les troncs verticaux en premier plan ? Ici, pas de jaunes ni d’oranges, mais les tons un peu tristes de cette peinture sont éclairés par cette impression de profondeur et une grande force se dégage de derrière ces troncs arides. Une force de printemps. Je l’ai longuement admirée. Il fait gris, triste, froid et brumeux chez moi ce matin et je crois bien que cette contemplation m’a rassérénée !
Je suis chaque fois autant touchée de lire l’amour qui liait les deux frères. La délicatesse de lettre de van Gogh, ainsi que celle de la réponse de son frère, sont si touchantes. Van Gogh n’aurait, j’imagine, jamais survécu sans l’amour (qui n’était pas juste « un microbe » ;-) !) de son frère. Je songe, si l’Essence de la peinture de van Gogh est sa sensibilité, l’amour de Théo, puis ensuite de son épouse Johanna, en sont la résine. Qu’en penses-tu ?
Merci pour ce nouvel article.
J’espère que tu va bien ?
Amitiés
J’ai découvert cette toile de vergers en fleurs, moi aussi.
Tu sembles l’avoir appréciée comme le démontre la force de ta description. Tu as raison, il se dégage une grande harmonie d’ensemble dans les effets de perspective, les couleurs mauves et vertes avec, parfois, de petites touches de rose ou jaune qui font ressortir le tout. La lumière douce du printemps - que comme toi j’attends avec impatience ici - apporte une quiétude qui devait faire du bien au peintre en grande difficulté physique. Superbe toile !
Entièrement d’accord avec ta dernière remarque : l’amour de Théo pour Vincent est unique dans l’histoire de la peinture. Sans lui, Vincent ne serait rien et l’on ne pourrait admirer ses toiles aujourd’hui. Quand à Johanna, j’ai été étonné par l’affection qu’elle porte à son nouveau beau-frère qu’elle n’a jamais rencontré. La sensibilité exprimée dans la peinture de Vincent semble la bouleverser.
Tout va bien Esperiidae. Pour toi aussi j’espère ! J’ai été retardé dans mon prochain article qui partira demain.
Amicalement