Mes expositions « coups de cœur » de l’été 2011
C’est l’histoire d’une surprise, puis d’un émerveillement, le mien…
L’exposition Odilon Redon se tient dans l'imposant Grand Palais proche des Champs-Elysées et ferme ses portes le 20 juin prochain. J’étais venu insouciant en cet après-midi de début juin, sans idées préconçues, dans un esprit de découverte d’un peintre moderne que l’on disait symboliste.
Je savais que cet artiste avait vécu l’aventure impressionniste puisqu’il avait participé à la dernière exposition du groupe en 1886. Etrangement, je ne connaissais que son nom et ignorais son œuvre. On le disait discret, renfermé, singulier dans son travail…
Je gardais précieusement dans ma bibliothèque un vieux bouquin « Peints à leur tour », daté de 1948, écrit par Thadée Natanson, important critique d’art, fondateur et rédacteur en chef de la Revue Blanche à la fin du 19e. Il avait bien connu Odilon Redon. Avant de venir, j’avais relevé quelques phrases concernant ce peintre :
« Pour donner de formes sensibles, mais aussi de cheminements abstraits, une expression toujours purement plastique, […] personne n’aura trouvé de moyens plus simples, mais plus efficaces et plus originaux. »
« Dans le royaume lointain du lithographe, […] les noirs d’Odilon Redon, qui sont parmi les plus noirs qui aient été tirés, réalisent sur le papier les ténèbres. Monsieur Degas, connaisseur difficile, disait son admiration de ces noirs. »
« Les créations de Redon ne ressemblent qu’à elles-mêmes. Tantôt grâce à une sagacité de l’inachevé, tantôt par un très personnel accent de tristesse. »
Thadée Natanson avait surnommé Odilon Redon le « prince du rêve ». Ses phrases m’avaient intrigué.
En entrant dans la première salle, silencieuse, je ne vois que des petites œuvres accrochées l’une après l’autre dans la pénombre. Il est indiqué que les dessins et pastels supportent mal la lumière.
Dessins au fusain, eaux-fortes, gravures. Noir… Je lis sur un mur que l’essentiel de l’œuvre du peintre, jusque vers sa cinquantième année, reste de façon presque exclusive dans le noir.
« Le noir est en somme la couleur la plus essentielle, n’est-ce pas ? disait Redon à Emile Bernard. »
La plupart des gravures de Redon qu’il avait publiées dans une douzaine de recueils lithographiques, sont exposées : Dans le rêve, A Edgar Poe, Les origines, Hommage à Goya, La tentation de Saint Antoine, A Gustave Flaubert, Les fleurs du mal, Les songes…
Je prends le temps d’examiner chaque gravure. Une grande liberté anime le travail de cet artiste original. Tous les sujets ont retenu l’attention du dessinateur : visages, corps, chevaux, arbres, fleurs, paysages. L’univers de Redon, exprimé sur un mode intimiste à la façon d’un Gustave Moreau, est sombre, fantastique, énigmatique :
Un œil sous la forme d’un ballon se dirige vers l’infini
Odilon Redon – Grand ballon captif, 1878, BNF, Paris
Une tête sans corps repose sur un plateau
Odilon Redon – Tête de martyr posée sur une coupe, 1877, Kröller-Müller Museum, Otterlo
Une fleur sort des marécages, face d'enfant aux traits pensifs
Odilon Redon – Tête sur une tige, 1885, The Art Institute of Chicago
Un homme cactus s’hérisse de piquant
Odilon Redon – L’homme cactus, 1882, The Ian Woodner Family Collection, New York
Un œuf, enfoncé jusqu’au yeux dans son coquetier, semble épouvanté
Odilon Redon – L’œuf, 1885, Musée National, Belgrade
Une étrange araignée à tête humaine nous sourit
Odilon Redon – L’araignée qui sourit, 1881, Musée du Louvre, Paris
Un homme ailé marche à tâtons dans une ambiance bleutée.
Odilon Redon – L’homme ailé, 1880, Musée des Beaux-Arts, Bordeaux
Un petit tableau est accroché seul au milieu de la salle. Une vision en bleu et or surprend dans le noir environnant. L'image rappelle les peintres primitifs, tout en étant d’une grande modernité.
Odilon Redon – La cellule d’or, 1892, The British Museum, Londres
La première partie de l’exposition se termine. Résonance intime de l’âme de Redon… Emerveillement et angoisse de la petite enfance… Les yeux d’enfants de Redon exploraient-ils ses origines ?
« L’art est une fleur qui s’épanouit librement, hors de toute règle ; il dérange singulièrement, ce me semble, l’analyse au microscope de savants esthéticiens qui l’expliquent. »
La couleur jaillit… Le jour succède soudainement à la nuit…
Un sentiment d’espace métaphysique, de légèreté, de joie simple, transfigure les toiles qui m’entourent. Les murs présentent une symphonie musicale dont les couleurs chatoyantes sont les notes.
Odilon Redon a 50 ans en 1890. Jusqu’à son décès en 1916, le peintre va travailler sur la couleur, avec une préférence pour la technique du pastel, qu’il épouse définitivement. Son art est ravivé. Il écrit à Emile Bernard en 1895 : « Je délaisse de plus en plus le noir. Entre nous, il m’épuisa beaucoup, il prend, je crois, sa source aux endroits profonds de notre organisme. »
Les yeux clos, daté de 1890 par l’artiste lui-même, est l’œuvre qui semble faire la transition du noir vers la couleur. La figure surgit dans l’aube grise comme émergeant de l’eau, sorte d’image christique de la résurrection.
Odilon Redon – Les yeux clos, 1890, Musée d’Orsay, Paris
Venant à la suite des premières salles sombres, cette lumière éclatante m’éblouit… Je repense à ces levers de soleil qui trouent la nuit à l’aurore et envahissent d’un coup le ciel de lueurs flamboyantes.
Des motifs divers m’apparaissent :
Des portraits d’Arï, le fils du peintre, né tardivement après la perte d’un premier enfant
Odilon Redon – Arï Redon au col marin, 1897, Musée d’Orsay, Paris
Son épouse : le passage du temps...
Odilon Redon – Portrait de madame Redon, 1911, Musée d’Orsay, Paris
Odilon Redon – Madame Redon brodant, 1880, Musée d’Orsay, Paris
Des femmes
Odilon Redon – Portrait de Marie Botkin, 1900, Musée d’Orsay, Paris
Odilon Redon – Portrait de la baronne Robert de Domecy, 1900, Musée d’Orsay, Paris
Odilon Redon – Portrait de jeune femme au bonnet bleu, 1898, Musée d’Orsay, Paris
Une Jeanne d'Arc nimbée de rouge apparaît
Odilon Redon – Jeanne d’Arc, 1900, Musée d’Orsay, Paris
Un homme s'est endormi au milieu des fleurs
Odilon Redon – Homme yeux clos, 1905, Musée d’Orsay, Paris
Des êtres mystiques ou mythologiques
Odilon Redon – Le sacré-cœur, 1910, Musée d’Orsay, Paris
Odilon Redon – Le Christ du silence, 1896, Petit Palais, Paris
Odilon Redon – Le Bouddha, 1906, Musée d’Orsay, Paris
Odilon Redon – Le char d’Apollon, 1905, Musée d’Orsay, Paris
Des vitraux d’églises transfigurent la pénombre
Odilon Redon – Le grand vitrail, 1904, Musée d’Orsay, Paris
Venus sort d’un coquillage
Odilon Redon – La naissance de Vénus, 1912, Petit Palais, Paris
Redon hisse la voile d'une barque mystique portée par une onde verte sous un ciel d’or et d’argent. Va-t-il rejoindre les lieux paradisiaques que nous inspirent ses couleurs ? L’intensité du jaune de la voile juxtaposé au bleu de la quille fascine le regard.
Odilon Redon – La barque mystique, 1895, The Ian Woodner Family Collection, New York
Un cyclope, redoutable géant, semble attendri et suppliant, comme figé d’admiration devant un nu féminin.
Odilon Redon – Le cyclope, 1900, Kröller-Müller Museum, Otterlo
Très touché par le décès de Gauguin aux Marquises en 1903, Redon fait un portrait posthume du peintre qu’il admire.
Odilon Redon – Portrait de Paul Gauguin, 1904, Musée d’Orsay, Paris
Je n’ai pas vu le temps passer. Avant de quitter l’exposition, j’observe des vases de fleurs. Les tons purs du pastel les rendent aériennes, légères, lumineuses.
Odilon Redon – Bouquet de fleurs des champs dans un vase au long col, 1912, Grand Palais, Paris
Je descendais pensivement l’escalier rejoignant les jardins du Grand Palais.
Je n'avais encore jamais vu une telle réunion de pastels aussi somptueux, pensai-je la tête encore vibrante des tonalités veloutées du peintre. Un talent unique ! Un grand poète ! Ce peintre mystérieux puisant son inspiration dans les méandres de son inconscient, de ses rêves, m’avait totalement séduit.
Odilon Redon refaisait le monde à son image :
« On a tort de me supposer des visées. Je ne fais que de l’art. »
Alain
Commentaires
Merci de nous le faire découvrir - je ne suis pas allé à cette exposition - ma préférence va aux oeuvres que tu évoques en seconde partie notamment le "Portrait de Marie Botkin" et le"Bouquet de fleurs des champs dans un vase au long col".
J’ai failli ne pas aller voir cette expo connaissant mal le peintre. Je l’aurais regretté compte tenu de la qualité étonnante de cette peinture. Moi aussi je préfère la partie colorée et les pastels de Redon qui sont éblouissants.
Un artiste exceptionnellement doué à l’imagination débridée qui nous emporte dans son monde mystérieux.
Je viens te rendre visite en cette période de repos de quelques blogs et suis ravie de ton intérêt pour Odilon Redon!! Je pense que durant sa jeunesse il avait un penchant pour le noir qui allait mieux avec ses sujets mystérieux où l'on trouve une pointe d'humour!! Moi aussi, je préfère sa période "couleurs" avec son style très reconnaissable et j'y trouve encore parfois une pointe d'humour bien caché!! Merci pour ce joli diaporama!!! BISOUS FAN
Dire que je connaissais à peine cet artiste unique !
J’étais allé voir cette expo sans grande conviction. Pour moi, ce fut la grande surprise de l’année. Je suppose que cette période du 19e siècle des « impressionnistes » et "post-impressionnistes" que j’aime tant, qui était également celle de Redon, m’avait fait passer à côté du talent de ce peintre symboliste ayant exposé une fois avec eux.
Cette exposition a été une réussite totale. Elle se continue à Montpellier comme vient de me l’indiquer Martine. De plus, la bibliothèque de l’abbaye de Fontfroide à Narbonne ouvre exceptionnellement ses portes pour montrer deux grands panneaux réalisés par l’artiste peu de temps avant sa mort.
Le rêve est exactement ce que l’on ressent devant cette œuvre si originale.
Bonne journée Fan
bonjour
vraiment merci de cette visite virtuelle trouvée par hasard en cherchant quelque chose sur les 2 panneaux de l'abbaye de Fontfroide (le jour & la nuit) pour en faire une traduction en espéranto à l'intention de deux amis japonais...
Moi non plus je n'ai pu voir cette expo, j'habite à Montpellier, alors c'est sûr, j'irai voir celle du musée Fabre, tout cela m'a mis l'eau à la bouche!
vraiment merci
m@rtine
En donnant un titre à mon récit, je ne pensais pas que cela correspondait aux deux panneaux « Le jour et La nuit » de l’abbaye de Fontfroide.
Le jour et la nuit sont des images qui correspondent parfaitement à l’impression que l’on éprouve devant l’œuvre de Redon dans laquelle il excelle autant dans les noirs que dans la couleur.
Merci de votre visite. Je ne savais pas que l’expo partait à Montpellier après Paris. Je suis heureux d’avoir pu vous faire partager virtuellement ma découverte de cet artiste étonnant qui m’a éblouit. Ce peintre est à consommer sans modération pour les passionnés de peinture.
Pas simple de faire une traduction en espéranto pour des japonais…
Bonne visite. Vous pouvez revenir m’en parler si vous en avez le temps.
A bientôt
alors oui je vais y courir & je reviendrai en parler!
et il faut le dire à tous ceux qui ont raté l'expo à Paris,c'est la session de rattrapage! nous ne sommes qu'à 3h 15 de la capitale :))
pour l'espéranto, mais si, c'est simple au contraire, parce que ce qui est certain c'est que je ne ferai jamais la traduction en japonais!!! (eux font une tournée mondiale pour rencontrer des espérantistes de partout et leur parler de ce qui arrive chez eux)
quant à Fontfroide, après avoir feuilleté cette après midi le catalogue (magnifique) à la médiathèque, -& il y a 10 pages sur ces 2 tableaux!-, je languis de voir ces oeuvres en grand format
à bientôt
m@rtine
Les panneaux de Fontfroide ont l’air effectivement superbes.
Je n’ai pas parlé dans mon récit sur l’expo d’autres grands décors réalisés par Redon qui seront à Montpellier : le grand décor mural en dimension originale réalisé pour la propriété de Robert de Domecy. Ils sont magnifiques. Redon a d’ailleurs peint la femme de son mécène, tableau que j’ai montré.
Je pense que vous allez vous régaler car vous semblez aimer beaucoup ce peintre.
Bon dimanche ensoleillé dans votre belle région.
bonsoir
voilà j'y suis allée cette après midi, visite de plus de 2h mais vraiment j'y retournerai (sous l'excellent prétexte d'y amener des amis!), quelle belle expo et quel artiste! j'ai gardé en sortant moins de souvenirs des noirs que de cette belle palette joyeuse d'après ses 50 ans...quelle modernité aussi qui a ensuite inspiré certains de ses amis comme Matisse (la Cellule d'or);les décors de la salle à manger des Domecy sont aussi très beau, l'inspiration est très Art nouveau, assez japonisant aussi.
j'ai vu les fresques de Fontfroide sur un petit film présenté après, je languis vraiment de les voir( la bibliothèque semble aussi très belle). j'ai suivi une visite guidée et vraiment c'était vraiment passionnant de pénétrer à l’intérieur de cet univers complexe, ainsi il était plus compréhensible.
j'ai aussi relu vos commentaires et m'y suis vraiment retrouvée, merci de cette belle page sur l'expo!
bonne soirée
Cela n’a pas traîné ! Au moins mon récit a servi à quelque chose !
Moi aussi, j’ai préféré cette explosion soudaine de couleurs venant après les premiers travaux du peintre en noir qui sont des lithographies ou dessins au fusain. Quelle originalité !
Redon, selon le critique Thadée Natanson, était un être bizarre, gentil, très discret, qui avait la particularité de connaître à peu près tous les peintres de cette riche période de la fin 19e, début 20e. Il était à la charnière du style de beaucoup d’entre eux, mais aussi complètement différent. Vous avez raison pour Matisse et « La cellule d’or ».
J’ai le sentiment que, comme moi, vous êtes tombée sous le charme dégagé par la poésie picturale de cet artiste. Si vous aimez la peinture, vous pouvez fouiller dans mes textes, peut-être y ferez-vous de belles découvertes…
Je pars en Provence en septembre. Je passerai peut-être à l’abbaye de Fontfroide, quoique ce soit un peu loin, mais j’aimerais aller au musée Fabre de Montpellier dont je vois qu’il est très riche en peintures diverses dont la peinture hollandaise du 17e que j’aime et Delacroix, Courbet et beaucoup d’autres. Vincent Van Gogh avait beaucoup apprécié son passage au musée lors de son séjour en Provence.
Merci de m’avoir parlé de votre visite.
Bonne journée.
oh oui! il faut venir voir ce très beau musée, mon dernier coup de coeur remontait à l'expo Courbet, et effectivement les collections permanentes sont intéressantes. j'ai d'ailleurs appris lors de cette dernière visite que la prochaine expo en juin prochain serait celle de Caravage (que j'avoue très mal connaitre!). je suis très "fan" du musée d'Orsay, mais nos "petits" (!) musées se défendent fort bien (j'ai aussi beaucoup aimé et fréquenté le musée de Ceret)
ce qui m'effraie dans beaucoup de musées parisiens, c'est la cohue devant les toiles!
en regardant de près les peintures de Redon, ce que j'ai beaucoup aimé aussi c'est le rendu "poudré" qui convient tellement bien à certain de ses sujets & oui c'est bien vrai il est au carrefour de beaucoup de mouvements.
Quant à Fonfroide, pour pas mal y travailler en ce moment pour ma traduction, je suis éblouie!
bonne journée
(et je connais un peu mieux Vermeer grâce à vos enquêtes... merci!)
La future expo chez vous du Caravage, le grand maître du clair-obscur italien du 16e, sera à voir sans faute. Quelle chance !
Vous parlez du rendu « poudré » pour Redon. Il s’agit sans doute de l’effet visuel velouté du pastel, technique dans laquelle il excellait, et aussi de l’aspect vaporeux produit par la belle harmonie des couleurs sur ses toiles.
Orsay est la Mecque de la peinture du 19e français, surtout les impressionnistes. Je conseille aussi beaucoup Marmottan et l’Orangerie pour Claude Monet et d’autres peintres de cette période.
Je vais publier la semaine prochaine un récit sur une autre exposition « coup de cœur » dans laquelle figurent de nombreuses toiles impressionnistes superbes.
Pour Vermeer, je le conseille absolument. C’est mon préféré…
Bon week-end à venir
oh oui Monet à l'Orangerie... à chaque fois que je viens à Paris je vais passer un moment en sa compagnie...Marmottan je ne crois pas y être allée, à voir donc!
pour les effets poudrés, la guide nous expliquait que c'était vraiment la volonté de Redon, il peignait sur carton ou papier pour que le support absorbe l'huile et ne laisse que cet effet (je l'ai beaucoup aimé dans un portrait de son fils dans des tons orangés)il mélangeait aussi parfois pastel, huile et détrempe, sa technique parait modeste, elle est très élaborée! (et Fontfroide ressemble à une oeuvre aboutie, évoquant et reprenant ses thèmes favoris: admiration pour Delacroix, têtes libérées des contingences du corps, admiration pour ses contemporains dans tous les domaines artistiques,art nouveau & japonisme ...)
bon week end à vous aussi (pluvieux, je crains!)
& j'attends donc le prochain récit avec impatience :)
Je ne m'étais jamais vraiment "arrêté" à cet artiste à Orsay, n'avais jamais compulsé d'ouvrages le concernant et ne me suis donc pas rendu à l'exposition lors de mon séjour parisien en mai dernier.
Mais quelle erreur plus que regrettable !!!!
Merci de m'avoir ouvert les yeux. Pour une prochaine fois ...
Tu rencontres, en voyant mon article, la même incompréhension que moi en visitant le Grand Palais.
Comment était-il possible, m’étais-je dit, de ne pas connaître ce peintre ? Il m’était apparu comme l’un des plus original et des plus important de la peinture symboliste et moderne de cette période.
L’expo est maintenant à Montpellier où Martine, une habitante de la région, a été enthousiasmée par cet artiste. Un coup d’avion et tu es sur place… Et la région est si belle.
J’espère que tes vacances se passent bien.
Je viens de voir ce récit et les commentaires après vous avoir rencontré sur celui de la collection Clark à Giverny que j'ai visitée hier. J'ai passé une magnifique journée dans les jardins de Monet puis à l'exposition.
Pour ce qui est de Redon je le connaissais, pour ces bouquets; j'avais même une fois osé demander le prix d'un de ces petits tableaux dans une galerie, évidemment hors de portée
La première partie, en noir m'a intriguée et angoissée mais quel ravissemnent devant les bouquets rassemblés et aussi les grands panneaux et le bouddha devant lequel je me suis installée pour écrire et rêver pendant un long moment
Je suis heureux de voir que vous partagez le plaisir que j’ai eu en visitant ces deux très belles expos.
La collection Clark m’a enchanté par sa qualité. Je suis même étonné, car elle ne se termine qu’à la fin du mois, de ne pas en entendre plus parler sur les médias ou sur le web ?
Ce temps superbe ne pouvait que vous inciter à faire le jardin de Monet, en face. Résultat : une de ces petites journées de bonheur qu’il faut savoir saisir prestement.
Il fallait effectivement oser demander le prix d’un Redon dont la côte aujourd’hui doit être celle des très grands ! Heureusement, l’on peut encore rêver devant ces œuvres grâce à des expos uniques comme celle proposée par le Grand Palais.
L’art donne du rêve et du plaisir. Que demander de plus…
Merci de votre visite Monique.