Berthe Morisot – Le berceau, 1872, Musée d’Orsay, Paris
Je me souviens encore de ce premier jour de décembre
où j'entrai anxieux dans la chambre.
Tu étais là, petit être fragile,
Dans un lit douillet tu reposais tranquille.
Intimidé, presque ridicule,
Je m'approchai et frôlai tes mains minuscules.
Tu le sentis et tes doigts agiles
Agrippèrent mon pouce d'un geste déjà habile.
Ta maman dormait dans une pièce voisine ;
Ravi, je contemplai ton expression mutine.
Devant toi ce jour là je compris
Pour la première fois l'importance de la vie.
La plus belle oeuvre d'art
Est éclipsée par le premier regard
D’un nouveau-né qui ne demande rien
Hormis un tendre câlin.
Nous avons vieilli toi et moi,
Le temps nous a imposé sa loi,
Mais j’ai encore en mémoire ce jour de ta naissance
Où je fis ta connaissance.
Alain
J'adresse ces mots à ma fille née un 1er décembre
Commentaires
Rien de plus beau que la naissance d'un être et surtout lorsque c'est le sien!!!le sang de notre sang!!!
La roue tourne et reste le souvenir de ce jour où l'on devient "responsable" !! Il est très joli ton poème et tellement plein d'amour!! BISOUS FAN
Merci Fan
L'apparition de la vie reste un éternel miracle.
bonsoir Alain
Bravo pour ce délicat poème parternel
j'ai connu aussi cette grande joie dêtre père deux fois
et bien que mes enfants soient adultes
comme toi je n'ai jamais oblié ces instants là
a bientôt
jacky
Le temps qui passe… Le renouvellement sans fin de la vie depuis sa toute première apparition il y a si longtemps… 3 milliards d’années… C'est beau.
Pendant longtemps encore j’espère ?
Beau poème, en effet. Je me suis servi de l'une de vos toiles pour un poème à l'instant. Merci pour cette petite leçon d'art/de vie.
L'art est ce qui reste lorsqu'il n'y a plus rien.
Bonne journée