Vincent Van Gogh – La nuit étoilée, 1889, The Museum of Modern Art, New York
2 heures... Impossible de dormir...
On m'a dit : « Buvez une tasse de lait mixée d'une cuillère de miel avant de vous coucher ». Tu parles... Cela ne marche pas...
Je me retourne une nouvelle fois. Généralement, le côté gauche est meilleur que le droit. Je contemple le réveil. Je tente à nouveau : 10 minutes côté droit, 10 minutes côté gauche. J'entends une voix lointaine: « Dormez... dormez... ».
Je cogite. Les pensées se mélangent, se cognent, s'agitent.
Heureusement, la semaine prochaine, je pars. Marre de cette grisaille généreuse qui nous recouvre éternellement ! J'ai besoin de soleil, chaleur, senteurs marines...
Et ce roman que je suis en train d'écrire dans le blog ? Ce « Van Gogh à Auvers » n'en finit pas !... Je savais quand je me suis lancé dans ce projet que ce serait long. Mais à ce point... J'en suis déjà au quinzième épisode. Il en reste bien autant ? Quand aurai-je terminé : fin d'année... année prochaine ?
Pourquoi me suis-je embarqué dans cette histoire ? Pff ! Va savoir... J'avais lu la correspondance du peintre... j'avais eu envie d'en savoir plus... l'aventure avait commencé...
C'est ainsi que Vincent est devenu un ami au fil des pages.
Récemment, quelqu'un m'avait posé la question : « Penses-tu que Van Gogh apprécierait que l'on romance sa vie ? ». Cette réflexion m'avait surpris...
Adieu le sommeil ! Je vais lire ! Je cherche à tâtons un livre qui tombe sur le sol avec un bruit mat. Mes doigts fouillent la moquette et le récupèrent. Pas envie... Je le repose sur la table de chevet. A quoi bon...
Pourquoi Van Gogh n'apprécierait-il pas ? Cette question me tracasse... Mon récit respecte son image, sa pensée, sa sensibilité. Les paroles que je lui fais dire, il aurait pu les prononcer... Je suis certain que, lui, le solitaire, l'incompris, aurait aimé cette histoire qui est la sienne.
Je montre les œuvres de l'artiste. Elles sont les personnages principaux du récit. Je me souviens de certaines phrases de Vincent : « Il y a du bon de travailler pour les gens qui ne savent pas ce que c'est qu'un tableau. » ou encore : « Ma peinture est faite pour être vue surtout sur un fonds simple : cuisine, escalier, corridor, et parfois je m'aperçois que cela fait bien dans un salon aussi. » Il ne connaissait pas encore l'ordinateur...
3 heures... Mon esprit agité se calme. Un chien hurle à l'extérieur, puis, plus rien...
La Nuit étoilée peinte par Vincent à Saint-Rémy-de-Provence m'apparaît, immense. Des étoiles dorées scintillantes s'enroulent et s'allongent en forme de comètes dans un ciel bleu mauve. Un croissant de lune tremblote...
Cette image m'a apaisé. Mon corps et mon esprit glissent lentement dans cette nuit étrange.
Alain
Commentaires
Je crois qu'il est certain qu'il te faut te "reposer" !! Pour continuer la suite et la fin de Vincent, il te faut être en pleine forme, sinon, tu risques de faire" corps à corps" avec le peintre Vincent Van Gogh et passer aux anxiolitiques!!! Surtout ne culpabilise pas à romancer les états d'âmes de Vincent, je pense qu'il doit être heureux que l'on parle à sa place, c'est une façon d'être parmi des personnes qui comprennent ENFIN sa peinture!!La preuve, tu t'es endormi avec sa "Nuit étoilée" !!Nuit magique qui apaise!!! Bon repos et à bientôt ALAIN!! BISOUS FAN
Vincent recrée par la couleur le mouvement tourbillonnant de l’univers. Cet univers sans fin où l’homme cherche toujours sa place.
A bientôt.
Il a vraiment fallu que j'arrive au paragraphe commençant par "Et ce blog" pour que je comprenne que ce n'était pas Vincent, mais toi, qui t'adressais à moi, à nous tous qui te lisons ...
Ceci étant, tu as parfaitement raison de prendre du repos ... pour nous revenir gorgé de soleil, donc d'impétuosité comme certaines des toiles de Vincent que tu nous présentes au fil de tes épisodes biographiques.
Dans l'Egypte antique - désolé de la ramener, mais c'est vraiment ma culture ! -, la plus grande crainte pour ceux des habitants des rives du Nil qui partaient à l'étranger (pour guerroyer, eux, ce qui ne sera évidemment pas ton cas) était qu'on les oubliât, qu'on ne prononçât plus leur nom; car cela était synonyme à leurs yeux de possibilité de vie dans l'au-delà, synonyme d'absence d'éternité.
Tu peux, quant à toi, être rassuré : débarquer, ici, sur ton blog afin de voir si, oui ou non, un nouvel article se présente équivaut bien à la façon moderne de prononcer ton nom, donc de t' "immortaliser" dans ce rôle d' "ouvreur de chemin", celui en fait qui nous mène à Vincent ...
Bonne semaine de repos.
Amitiés
Richard
(Quand tu rentreras, je serai sur le point de partir pour Paris (du 5 au 10 juin), au Louvre évidemment, mais aussi ici et là pour quelques visites muséales et l'un ou l'autre déjeuner avec certains bloggeurs, notamment Louvre-passion ...)
Désolé Richard, je t'aurais rencontré avec grand plaisir à Paris ! Je pense que l'on aura d'autres occasions avec Louvre-passion.
Comme je l'explique dans mon article suivant, je suis en panne de modem et donc d'internet.
Je pense que tu vas retrouver avec grand plaisir ton Louvre dont tu nous décris avec une grande passion le monde égyptien antique.
A bientôt
Il faut évidemment lire, dans mon commentaire ci-dessus "impossibilité de vie dans l'au-delà ...
Bonsoir Alain
J'ai rêvé de Vincent cette nuit.
Après avoir lu ton dernier texte ou tu te demandes si
il aurait aimé tes écrits.
Comme je l'avais en face de moi dans ce rêve, je lui ai demandé
Il te remercie beaucoup de la fidélité de l'ambiance
IL est trés heureux de te lire
Il m'a dit que Théo et sa femme se régalaient également
Il voudrait simplement que tu trouves une astuce pour changer la FIN !!! ??
Je lui ai demandé pourquoi ?
Il m'a répondu.... je suis toujours vivant !
Mes tableaux sont une preuve
Théo n'est pas surpris du prix actuels des Oeuvres de son frére.
Tous les trois aiment vraiment ton travail
Continues ! et merci
a+
Jacky
Décidément, Vincent hante les nuits de beaucoup de monde !
Et en plus il te parle !
J'avais déjà dit dans un article sur Aimé Césaire que les artistes ne mourraient jamais vraiment. C'est le cas de Vincent.
A bientôt
Il est si touchante votre façon d’exprimer vos tourments nocturnes…
J’ai découvert Van Gogh à travers quelques uns de vos chapitres que vous lui dédiés. Un par ci, un par là. Je me suis arrêté longuement sur le 22ème…
Votre écriture délicate et poétique laisse transparaître un amour et un profond respect pour cet homme et son Œuvre… Je pense que Van Gogh, non seulement apprécierait votre façon de romancer sa vie, mais en serait flatté et ému…
Bon, bien des mois se sont écoulés depuis l’écriture de cette note… J’ignore combien de nuits sans sommeil ont succédées à celle-ci, mais vous avez trouvé les mots pour le continuer jusqu’à aujourd’hui, et tant mieux !
Ce fut, c’est un réel plaisir de vous lire.
Esperiidae
Votre appréciation sur ma façon de raconter Vincent me laisse penser que ma vision personnelle de l’homme et de son œuvre est la bonne. Si Vincent pouvait, comme vous le dîtes, en être flatté et ému, alors… Je n’ai pas trouvé le bon mot pour exprimer ma pensée…
Le 22ème épisode marque un moment important dans le séjour du peintre à Auvers. J’espère que vous me ferez le plaisir de me suivre jusqu’au final. C’est long, mais il y avait beaucoup de choses à dire.
Merci pour votre visite. J’ai feuilleté rapidement votre blog poétique. Sûr que je repasserai.